pour changer!
Loin de moi l'idée d'ajouter de l'huile sur le feu, en me joignant au choeur des victimes d'un mouvement social qui est, au mieux, complètement incompris. Surtout en voyant les conséquences directes ressenties par mon entourage immédiat : retards, reports, pertes financières (anecdotiques par rapport aux enjeux, cruciales pour beaucoup). Tout ou presque a déjà été dit à ces sujets, et bien mieux certainement!
En revanche j'ai été alerté par les commentaires d'un jeune gréviste, interviewé à la radio récemment. Ayant intégré la SNCF il y a 3 ans, il a été "bouleversé" d'apprendre qu'il devrait probablement bosser 2 ans et 1/2 de plus que ce qu'il pensait en entrant .
Que devient une économie quand ses forces vives (moins de 30 ans) ont pour objectif, ambition et visibilité, le temps qu'il leur reste à travailler? Quelle éducation déficiente a pu engendrer un tel mode de pensée? A la limite, qu'une infirmière ou un pompier se posent, après 20 ans d'activité, ce genre de questions, soit! Mais un jeune cheminot! Quelle motivation : plus que 35 ans et c'est la quille! Un frisson me parcourt.
Est ce là une conséquence moins prévisible de "l'effet 35 heures"? Qui induit dans la tête des plus jeunes, et plus influençables, que le travail, c'est néfaste, diabolique, négatif, et donc qu'il faut le limiter au maximum; ou bien est ce moi qui suis déconnecté?
Pendant ce temps là, on peut toujours nous mettre en garde contre la mondialisation... Il faudra bien pourtant que quelqu'un bosse!
Il va bien falloir aussi que toutes ces perturbations cessent rapidement. C'est pourtant George Orwell qui disait que "La façon la plus rapide de mettre fin à une guerre est de la perdre."
Bon, c'est pas gagné... :)