Quand, il y a 10 ans (!!) ce blog a démarré, mes sujets de préoccupation étaient totalement orientés business : mieux vendre, mieux manager, trouver et dynamiser les bons commerciaux; réveiller les patrons; développer les réseaux physiques; commencer (!) à s'intéresser aux réseaux dits sociaux.
Puis, avouons le, une certaine lassitude, l'impression de répéter encore et encore les "conseils éclairés", ont réduit ce blog à zéro!.
N'avais je pas eu, entre autres, le toupet d'intituler l'une de mes chroniques "Tout le monde n'a pas chance d'avoir rencontré des problèmes!". Quelle suffisance!
Alors qu'avec l'expérience (vous vous souvenez, à 15 ans, on pensait qu'adultes, on comprendrait tant de choses?), nous nous approchons de la fameuse chanson de Jean Gabin, "Maintenant, je sais"!
Soyons clairs : jamais nous n'aurons (en tous les cas pas moi) anticipé que les problèmes sociétaux, depuis le vivre ensemble, en pleine déconfiture, jusqu'aux défis liés à la sécurité, au terrorisme n'importe où n'importe quand; à l'éducation déficiente de la jeunesse; au clientélisme des politiques (je viens de terminer le remarquable essai de Céline Pina, "Silence Coupable" et suis encore troublé), tous ces thèmes sont devenus incontournables également dans le quotidien des chefs d’entreprises.
Participez à une rencontre réseau business, lisez le fil Twitter ou Linkedin de vos contacts, et vous constaterez cette dérive persistante. Ainsi l'un de mes mentors préférés, Michael Aguilar, délaisse de plus en plus son humour proverbial pour des messages perplexes.
Comment donner à ses affaires, à ses collaborateurs, à ses clients le dynamisme nécessaire, la motivation indispensables, quand on est obnubilé par des enjeux autres? Même si tout cela est diffus, difficile de s'en dépêtrer.
Nous avons connu précédemment des périodes où la France était "morose", "inquiète", ou "pessimiste". Nous voilà entrés dans une phase "angoissée".
La French Tech cartonne ; nos champions internationaux, CAC 40 d’entreprises vieillissantes mais robustes, voient leurs bénéfices augmenter; nos épatantes start ups se distinguent partout, ... et nous déprimons!
Les enjeux économiques n'occupent presque plus le devant de la scène, et les différents candidats (à la future élection qui va à nouveau paralyser la France pendant les 9 prochains mois) toutes orientations confondues sont "sécurity centric". Plus un mot sur les autres défis, écologiques, sociaux (hormis en provenance de la CGT....mais bon!), moraux, etc...Vous souvenez vous encore que tant en France qu'aux USA, l'élection se faisait sur "it's the economic, idiot!"?
Alors, que faire? Céder à la panique ambiante? En armant chaque citoyen, ou en répondant avec des fleurs et de l'amour?Je n'ai ni la compétence, ni évidemment la réponse à ces interrogations existentielles.
Mais pour mes amis entrepreneurs, je vais tâcher, modestement, der reprendre la plume, et apporter à nouveau des réflexions sur le business, et plus spécifiquement la vente, mon domaine de prédilection. Qui a tellement évolué ces dernières années, que je suis en train de reprendre, en les adaptant, pas mal de mes fondamentaux, et certitudes.
Alors retour à l'économie, au concret, au business. Il est vrai que depuis longtemps je n'attendais rien des politiques. Ils m'ont pourtant déçu....
A suivre donc