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PrÉSentation

  • : Franck Fiszel
  • : A quoi bon accumuler des expériences commerciales et managériales, si ce n'est pour les partager (avec humour)?
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Bonjour à tous !
5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 18:10
 Après des années à asséner combien il faut s’intéresser à ses clients, les faire parler, et les écouter, une anecdote récente m’a fait prendre la mesure de la situation inverse.
Ce directeur général de groupe important me demande de prendre en main son « middle management » pendant quelques jours, pour à la fois évaluer et renforcer les compétences d’encadrement de chacun (« un cadre est une structure rigide entourant du vide… »). Seul préalable : passer par la DRH, pour des raisons de procédure évidentes. Suite à un –très agréable- RV avec l’équipe RH en charge de la formation, les échéances sont déterminées, un plan d’actions est établi, et le travail nécessaire de préparation est entamé. Bref, « ça roule ». Pourtant, à quelques jours du démarrage planifié, un mail de l’assistante RH m’avertit que finalement, suite à leur « appel d’offres » (sic), ma proposition n’est pas retenue !
Avec un cheveu blanc par affaire perdue,  je ne crains pas de rater des ventes, et cela m'arrive parfois alors qu’elles me paraissent assurées. Voilà le quotidien de tout commercial, donc normal.
Pourtant un simple appel complémentaire m'a fait découvrir que c'est le fameux DG qui a changé d'avis,  qu'il n'y a pas d'offre autre ; il a craint que ses managers ne mettent en avant des problèmes internes, donc a préféré annuler!

 Ce qui m’a surpris, choqué, peiné, et me rend perplexe dans cette anecdote, c’est le dédain montré à un  fournisseur potentiel.
Le transfert « courageux » de l’information par l’intermédiaire d’une assistante dénote soit une grande couardise, soit un profond mépris. Et si ce n’est pas le cas, c’est l’impression qui est laissée. Après tout, il était facile de me joindre pour me demander d’effectuer une prestation, Et monter une offre (une "propale"!) personnalisée est un vrai travail. J'aurais donc apprécié d'être directement  prévenu du changement de décision. Même oralement !
Courage, fuyons! D'autant que parfois le prospect ne prévient même pas, mais devient tout bonnement injoignable!

Comment pensez vous que je réagirai si je suis à nouveau consulté ? Avec réticence, et à reculons, probablement.

Réfléchissons : nos entreprises, qu’elles vendent des produits ou des services, avec des commerciaux ou un site internet, ont TOUTES, régulièrement, besoin de fournisseurs ; et si ces fournisseurs doivent respecter leurs engagements, afin de nous permettre de respecter les nôtres, faisons de même. Or, si nous les considérons avec un peu trop de désinvolture, nous risquons fort de ne pas les trouver au moment où nous en aurons réellement besoin. Bref, arrêtons de nous conduire avec nos prestataires comme nous ne supporterions pas que nos clients agissent avec nous. Les liens commerciaux qui forment la chaîne du service aux clients finaux sont des maillons plus ou moins faibles. Le dicton nous a bien prévenus : « si tu ne t’occupes pas de ton client, tes concurrents le feront ! ». Eh bien l’inverse est également à affirmer : si nous ne nous montrons pas corrects avec nos fournisseurs, ils iront apporter de meilleurs services et supports à nos concurrents.
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27 septembre 2008 6 27 /09 /septembre /2008 16:12
D'accord, il y a un peu de provoc dans cette affirmation. Après tout, les catastrophes boursières, les subprimes, les faillites, les discours alarmistes, rien de tout cela n'est rassurant. Mais c'est peut être le privilège de l'âge, ou la naïveté qui me colle à la peau: je continue à penser que nous pouvons en retrirer des éléments positifs.

C'est en relisant cette phrase de Charles Swindle : "...
Nous ne pouvons pas changer notre passé. Nous ne pouvons pas changer les actes d’autrui. Nous ne pouvons pas changer l’inévitable.
La seule chose que nous pouvons modifier, c’est notre attitude face à la vie et à ces événements
..."
que j'ai décidé de retourner à mes réflexes commerciaux basiques : chercher les raisons de se réjouir!

Après tout, dans quelles étapes se gagne le Tour de France? La montagne, bien entendu, c'est à dire dans les étapes les plus dures. Comment feraient les coureurs pour se distinguer seulement sur le plat? Quelle barbe ce serait d'ailleurs!
Nous avons besoin de difficultés pour nous transcender, nous dépasser, et dans notre univers concurrentiel, pour dépasser les autres
Si c'était facile, quel besoin aurai je d'être bon, d'être meilleur?
Regardons les choses en face : c'est dans les moments de crise que se constituent les plus belles fortunes, les plus éclatantes réussites. A nous de savoir saisir ces opportunités. Bien entendu cela ne va pas être aisé! Et alors?
Quand mon amie Hélène Veal a décidé de monter le WIFI Club (ouverture semaine prochaine), elle n'a pas choisi non plus la facilité. Après tout, dans la morosité ambiante, créer un concept qui n'existe pas encore (lieu de travail et de rencontre pour hommes d'affaires et TPE en plein Paris), surmonter les obstacles (trouver l'espace, le décorer, le meubler, installer les lignes appropriées, acheter le matériel), le faire connaître  quand il ne reste presque plus de budget... Folle inconscience ou persévérance remarquable, l'avenir proche le dira.
 Allez donc y faire un tour, au lieu de rencontrer vos clients à un bar d'hotel, ou de squatter une terrasse enfumée pour répondre à vos mails : le WIFI Club, 3 rue de Picpus, RER Nation, 01 43 40 70 23. En venant de ma part, vous serez encore mieux reçus!!
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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 09:36
Attention à ne pas concentrer vos affaires dans un seul domaine! C'est ainsi que Coach Europ met en garde , depuis fin 2003, les créateurs d'entreprises, accompagnés  dans le développement de leur business, grâce entre autres au programme Cap Entreprises de la Région IDF. Ce programme permet aux "jeunes" dirigeants de bénéficier d'un soutien à la formation et au conseil, avec une prise en charge de 3000€ de leurs dépenses
Si cela a été une source de revenus et de croissance non négligeable pour Coach Europ (environ 70% du CA en moyenne, donc embauche de 6 personnes uniquement pour suivre ce programme), cela a été surtout l'opportunité pour plus de 350 patrons de renforcer leur aisance commerciale, leur prospection ou leur positionnement.
 
D'ailleurs, au total moins d'une douzaine d'entre eux ont arrété leur activité, ce qui, comparé aux chiffres de l'APCE, est bien en deça des résultats constatés généralement (qui oscillent entre 20 et 50% de taux de disparition). Une enquête auprès de 100 d'entre nos clients en 2007 montre ainsi qu'ils sont passés de 240 à 420 salariés, après leur stage de 6 jours de formation et 3 jours de coaching
 
Pour réussir cette mission,Coach Europ a mis en place une structure complète : bureaux, matériel, bibliothèque, pour permettre aux consultants (salariés), aux commerciales et à la responsable de gestion de détecter, suivre et  accompagner les stagiaires; depuis la prise de RV avec des centres de diagnostic agréés jusqu'au remplissage des formulaires, et du suivi des remboursements par la région. A ce propos, le contrat qui nous lie à chaque client, suite à l'exigence de la région, stipule que c'est à nous de prendre en charge ce remboursement, au cas où l'accord ne serait pas obtenu (!)
 
Comme beaucoup de créateurs ont encore une trésorerie délicate, et que 4000€ TTC (environ) c'est parfois une somme conséquente, nous avons aussi mis en place un partenariat avec OSEO, qui intervient régulièrement lors de nors stages et rencontres réseau afin de communiquer sur le PCE
 
La montée en puissance s'est faite graduellement, et en 2006 et 2007, nous avons pu organiser environ 1 stage par mois, avec 7 à 12 participants chaque fois. Ce nombre est non seulement un gage de rentabilité économique (en dessous de 8, les frais fixes dominent); mais aussi de qualité de formation et d'échanges. C'est un des points dont d'ailleurs nous sommes les plus fiers : mettre en relation des développeurs de jeux vidéo, des spécialistes du développement durable, des pros des Relations Presse, des experts comptables, des compagnies théatrales ou des agences de communication est une gageure au quotidien qui nous permet d'affirmer que l'un des réseaux de créateurs les plus diversifiés en IDF est Cap Avenir Réseau, émanation de nos stages
 
Nous avions bien noté que chaque année,  les centres de diagnostic demandaient de plus en plus d'éléments administratifs pour décerner leur accord de subvention. Au départ, il fallait juste un RIB société, un CV et le KBIS prouvant que le bénéficiaire était bien associé ou gérant.
 
Puis ont été ajoutés une lettre de motivation à en tête, l'engagement d'embaucher dans les prochaines années, une copie de la carte d'identité, une copie de la carte vitale (!!), la photocopie du chèque, la copie du relevé bancaire prouvant que l'argent est bien sorti; en parallèle, depuis avril 2008, paiement et versement se font sur le compte privé du bénéficiaire, ce qui ajoute à la confusion : comment entrer cette somme dans la déclaration d'impôts, récupérer  la TVA,... et aussi, sortir 4000€ de son compte perso, donc sans appui du PCE.
 
Bref, comme ces nouvelles règles ont suivi une période d'interruption de 4 mois des diagnostics, les résultats sont les suivants
- J'ai du procéder au licenciement de presuqe tous mes salariés et quitter mes bureaux en catastrophe (70% de mes revenus c'est aussi 70% des mes dépenses, et 4 mois c'est TRES long!!)
- Heureusement mes créanciers ont été dans leur majorité compréhensifs, acceptant des reports, et m'évitant de déposer  (je les en remercie encore)
- Les centres de diagnostic avec lesquels je travaille (sauf Prisme 95) ont tendance à plutôt repousser les RV : ils savent que les conditions sont rédhibitoires, et craignent de perdre leur temps (il faut 2h pour 1 RV)
- Nous organisons 2 petits déjeuners d'info par mois (où 90% des présents n'ont jamais entendu parler de ce programme, nous servons donc d'iinformateur pour le CRIF); auparavant 50% des participants nous rejoignaient (les réponses négatives : pas le temps ou pas de tréso); maintenant c'est moins de 10% (trop compliqué!)
- A ma connaissance, le nombre de créateurs profitant de Cap Entreprises est en totale perte de vitesse, alors que les ambitions affichées de la région sont de doubler leur nombre (passer de 1800 à 4000, y compris les porteurs de projet); je parie pour une atteinte de 1200 au maximum en 2008!
 
Toutes ces contraintes successives proviennent de probables dérapages effectués par des prestataires peu regardants sur les conditions. Il est facile d'imaginer comment contourner les règlements et profiter d'une subvention, conséquente, en fournissant un service parfois bien loin des engagements. Mais ce sont les prestataires sérieux qui sont les premiers pénalisés. Car pour bien effectuer le nombre d'heures "aidé", il faut une structure adéquate, et un niveau de consultants approprié (à ce propos, pour info, nous n'avons pas obtenu l'agrément pour suivre les porteurs de projets, car trop chers... : certains "confrères" ont proposé de la formation à 7€ de l'heure, salle comprise...)
 
Ces quelques mots sont surtout un prétexte pour témoigner que même si l'on pense réduire ses risques en travaillant avec une multitude de TPE, on peut se rendre dépendant d'un programme particulier, et en subir les conséquences. J'espère aussi obtenir d'autres témoignages, avant d'envisager la suite des formations Cap. Nous avons été trés fiers d'apporter notre -modeste - contribution au développement de nouvelles entreprises dans la région; et les excellents commentaires qui nous sont faits régulièrement ne peuvent nous être retirés.
Il est clair dorénavant que le développement de Coach Europ passera principalement par l'accompagnement de commerciaux et de managers dans des entreprises plus "établies". C'est déjà ce que nous faisons avec par exemple Konica Minolta, SVP, Fujitsu Siemens, Leasecom ou Guy Hoquet. C'est aussi passionnant, au quotidien, et la leçon à terme est importante. Le changement a été douloreux, mais salutaire. Car si vous faites toujours ce que vous avez toujours fait, vous obtiendrez toujours ce que vous avez toujours obtenu!
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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 18:07

Comme le disait ma grand mère, je n'ai pas les moyens de m'offrir des produits bon marché!
 Voilà exactement à quoi je pensais quand l'un de mes clients m'a raconté ses mésaventures avec sa banque
Jeune créateur dans le domaine artisitique, il a fièrement ouvert son compte en Juin 2007. Et même si ses rentrées sont irrégulières, il n'a jamais été négatif.
Au démarrage il a bien entendu demandé un chéquier, une carte de débit et un accès internet. Son chargé de compte a eu l'air surpris; requête incongrue manifestement. En effet cette utilisation semble plus qu'anecdotique, voire exceptionnelle. La preuve : l'accés internet est arrivé ...en décembre, sans aucune possibilité d'ailleurs d'effectuer des virements, bien évidemment.
Le chéquier est lui disponible depuis février (champagne!). Quant à la carte, cela a été bien plus drôle!
D'abord en octobre notre dynamique chargé de compte a déclaré avoir perdu le dossier avec la demande (oui, il faut remplir un dossier); puis en janvier, un avis défavorable pour l'obtention d'une carte Premier est arrivé --> nouveau dossier pour une carte "normale". Enfin au mois de Juin (ça c'est du mouvement) un autre refus vient d'être reçu. Bon, s'il y a plus de 2500€ sur le compte, c'est certainement parce qu'il n'y a aucun moyen de dépenser  l'argent! Quelle bonne idée!
J'oubliais : pour effectuer un virement, il faut remplir un - autre - dossier avec les références du compte à créditer. Et là cela devrait mettrre 10 jours ... ouvrés seulement. Facile!
Je vous vois venir : pourquoi rester dans une telle banque? C'est bein entendu la ferme recommandation que j'ai laissée. en demandant d'ailleurs : pourquoi y être allé au démarrage?
La réponse est prévisible : c'étaient les moins chers!! Encore que : heureuseument qu'on paie  très peu, c'est encore trop pour du non service!

Cela me rappelle l'histoire du quidam qui demandait le prix des tomates à un épicier. 4€ le kg, répond celui ci! Quoi, 4€, mais en face elles sont à 2€! Alors pourquoi ne pas aller les acheter en face, répond l'épicier.Parce qu'en face, ils n'en ont plus! Ah bon, eh bien moi, aussi, quand je n'en ai plus, je les propose à 2€ le kg!!

Je vous vois venir : mais quelle est donc cette banque qui montre une telle désinvolture avec ses clients? Je ne moucharderai pas. Disons simplement qu'elle possède plus de la moitié des agences bancaires en France (12000 sur 25000!); et que son slogan, célébrissime, nous recommande de bouger avec elle...
En attendant mon client est enfini en train suivre ce conseil et donc de  bouger, mais ce sera sans elle. Et tant qu'à faire (vivons dangereusement) comme j'ai d'excellentes relations avec le CIC, HSBC et la Société Générale, je lui ai recommandé de les consulter toutes les 3 pour faire son choix. Qui, en tous les cas, lui reviendra plus cher que ce qu'il a payé (pour rien) jusqu'à présent. Ou disons qu'il perdra moins d'argent et de temps que jusqu'à présent

Vous le savez bien : un service vaut, en général, le prix quon le paie

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4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 18:42
Pourtant la conversation téléphonique, au début, était très banale: "bonjour, j'appelle pour les Pages Jaunes, afin de savoir si vous renouvelez votre présence dans notre annuaire, pour 2008". Un temps d'hésiatation de ma part, et une question : "il s'agit bien de l'insertion sur notre prestation de graphologie?". Il faut savoir que, persuadé par cette approche personnalisée  du recrutement, j'ai décidé de rajouter cette offre à notre "catalogue" mi 2007. "C'est bien cela, me répond le commercial". "Alors je ne renouvelle pas, car j'ai eu zéro appel!"
Le ton devient un peu agressif : "comment le savez vous?", aboie t il! "Eh bien, comme je n'ai eu aucun appel, et que toutes les ventes faites l'ont été suite à mes rencontres réseau, j'en conclus que ce n'est pas la bonne approche pour me faire connaître" Ce qui aurait pu rester une simple conversation commerciale (la vente commence bien quand le client dit : non!) dégénère brutalement. "Evidemment, vous avez pris l'option à 54€, normal que vous n'ayez pas eu d'appel du tout".
 Et là un grand sentiment de solitude et de colère m'envahit, accompagné malgré tout par le flair de l'opportunité (ah, ce réflexe de transformer en positif les situations apparemment négatives!). Et me viennent à l'esprit  les réflexions suivantes
- d'abord je me suis donc fait avoir en payant pour une offre inadaptée (et la seule qu'on m'ait proposée)
- ensuite, il semble donc "normal" de ne pas en avoir pour son argent!
- enfin,  je me dis qu'il serait judicieux de proposer mes sevices à la direction commerciale des Pages Jaunes. car, au delà des basiques, comme la reformulation et l'écoute active, voilà une action de vente simple qui s'est transformée en litige potentiel.

Comme nous le savons tous, un client mécontent transmet son insatisfaction à au moins10 personnes. Et j'ai, sans me vanter, plus de 10 lecteurs
Donc si parmi ces - gentils -  lecteurs, il s'en trouvait un qui connaissait de près ou de loin quelqu'un à la direction des ventes, ou des RH, de cette vénérable institution, je me ferai le plaisir de leur proposer un service ma foi fort utile. Et un diagnostic préalable indispensable, car j'a du mal à croire que cette situation est unique
 
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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 22:08
C'était il y a quelques mois; je suivais un télévendeur que son patron souhaitait  rendre plus efficace, (et que serait un patron s'il n'avait pas de rêves...). Ce commercial en informatique rappelait un de ses clients, suite à une offre de prix faite 15 jours plus tôt  pour une douzaine d'ordinateurs portables. Le client lui a répondu que "cette fois, l'offre ne passait pas, car une proposition concurrente sur exactement les mêmes produits était faite à 20%  moins cher. Mon télévendeur a remercié poliment son client pour le temps consacré, en espérant que la prochaine fois il serait plus convaincant.
Je l'ai, virtuellement, "déchiré". En lui demandant 2 choses : à quoi il sert, et que va désormais penser son client de lui puisqu'il accepte aussi facilement d'être hors course? A cette 2è question , la réponse était pourtant manifeste : le client régulier en conclurait qu'il s'était fait "avoir" depuis des années, et donc s'éloignerait inconsciemment! Aussi je lui intimais de rappeler son interlocuteur et se battre! Le "commercial" a  d'abord refusé, arguant que cela ne se faisait pas, et que c'était trop tard. J'ai du le menacer, en lui précisant que le travail du commercial commence lorsque le client dit non! Après un peu d'insistance, le télévendeur a donc repris son téléphone, pour interpeller son interlocuteur, en lui affirmant qu'après réflexion (comme nous en avions convenu au préalable), ce n'était pas possible, et qu'il ne pouvait y avoir une telle différence, donc que cela cachait quelque chose.
Le client a hésité, puis a répondu " vous avez raison, c'est louche, je vais vous faire confiance; j'annule chez votre confrère, faites moi parvenir les portables"
Non, ce n'est pas de la chance, c'est simplement l'une des principales qualités du (bon) vendeur : la persévérance. Surtout quand nous montrons à n os prospects et clients que leur intérêt est notre préoccupation essentielle

Nous ne sommes pas payés pour faire des constats, et si nous servons de chambre d'enregistrement, ne soyons pas surpris d'être parfois déconsidérés par des clients qui nous confondent avec un fax!
Et quand les affaires tombent, ce n'est que rarement la chance. Je ne sais pas pour vous, mais moi, plus je bosse, plus j'ai de la chance!!
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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 11:44
Pourquoi tant de chefs d'entreprises, si à l'aise lorsqu'ils décrivent leurs prestations, leur savoir faire, leur passion, sont si réticents à l'idée de "se vendre". La crainte d'être rejeté, la peur de l'inconnu, je ne sais quels sombres relents de l'enfance ou de l'adolescence, tout cela renforce un manque d'assurance généralement constaté, et très souvent mal vécu
Tous les mois, j'ai l'opportunité de mettre en situation une dizaine de ces "patrons"; un téléphone à la main, ils simulent un appel vers une cible inconnue, que je joue parfois méchamment, en usant des objections traditionnellement constatées : "pas besoin", "pas le temps", "pas de budget", "pas vous", etc...
Les situations sont parfois cocasses, souvent stressantes, mais toujours révélatrices de ce manque de confiance en soi et en sa valeur ajoutée. D'ailleurs le fait d'agir devant un public (d'autres dirigeants, puisque chacun son tour y passe) procure un effet bizarrement positif, car l'aspect "on me regarde me planter" est bien compensé par une réflexion plus profonde :"je ne suis pas le seul à galérer" très rassurante.
J'aimerais affirmer qu'après ces séances, répétées dans le temps, tous les participants se livrent ensuite joyeusement à une prospection décompléxée et quotidienne. Ils osent plus, c'est clair. Mais il faut du temps pour remettre en cause de vieilles craintes et habitudes. et nous sommes tous très forts pour trouver des excuses, ou des prétextes, pour reporter ou ne pas faire. "Demain, je prospecte" est inscrit (virtuellement) sur le mur de beaucoup de dirigeants, qui se consolent ainsi plus facilement de leur timidité en se disant "allez, je commence demain, encore un jour de gagné...."
Pourtant, même les cas dits "désespérés" peuvent apporter des surprises. Ainsi R... participante d'une des dernières sessions de formation à la ,prospection, est une jeune femme brillante, experte dans son domaine d'activité, et totalement bloquée, physiquement, à l'idée de décrocher son téléphone pour appeler quelqu'un d'inconnu. Elle a même failli être la 1ère  à refuser de se livrer à notre petit jeu de mise en situation. Mais je sais être convaincant. Et lorsque nous avons dépassé le stade des rougeurs, balbutiements, et justifications, l'appel en lui même s'est ma foi fort bien déroulé. Surprenamment, compte tenu des hésitations qui l'ont précédé. A tel point que ma surprise, sincère, est passée momentanément pour de la flagornerie. Elle a même compris, avant qu'on en parle,  que mettre en avant ses résultats, plutôt que son savoir faire, est d'un intérêt bien plus grand pour un interlocuteur potentiel. Tout cela pour confirmer ce que j'ai toujours pressenti : nous avons tous des qualités bien supérieures à celles que nous nous voyons. Il faut juste un (fort) déclic pour oser, oser nous mettre un peu en danger, oser nous faire confiance, oser nous lancer
Je suis d'autant plus fier d'avoir été à l'origine de ce déclic particulier, que R..., rencontrée une semaine après,  avoue utiliser dorénavant les quelques astuces vues ensemble même dans sa vie privée. 
La phrase est connue, reconnue , répétée, mais Fucius avait bien raison : "ce n'est pas parce que c'est difficile que je n'ose pas, c'est parce que je n'ose pas que c'est difficile
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2 janvier 2008 3 02 /01 /janvier /2008 16:16

C'est à la fois la période, et une forme d'obligation sympathique! Quoique! Les SMS par centaines, qui vous arrivent et, avec un vouvoiement déconcertant, vous présentent les souhaits "sincères" de personnes qui vous tutoient habituellement! Ou les belles images d'ours se prélassant sur la banquise, avec ou sans musique douce (selon moyens et sensibilité techno de chacun), que vous recevez, perdues parmi les spams innombrables, agrémentées de citations de Confucius ou du Dalai Lama. Sans mentionner ces superbes cartes de l'UNICEF, qui, avec des fleurs peu de saison, et un texte type, manifestement rédigées industriellement par une stagiaire ou le gamin de votre expéditeur, que vous classez verticalement! C'est l'âge, le champagne qui passe de moins en moins, ou bien simplement cette vague impression de déjà vu, déjà reçu? Pendant qu'un simple coup de fil, ou  un réel message perso, même en mode TEXT, cela a tant de charme, tant d'attention concrète

Surtout si on parle business, ce qui est malgré tout l'un des objectifs de ce blog! Car avec qui le développe t on, ce business? Avec un prestataire qui vous rappelle que vous êtes 1 parmi des millions (une poussière, quoi!); ou avec un partenaire qui prend le temps de vous suggérer que vous êtes important pour lui, qu'il vous connaît, ou souhaite mieux vous connaître! Je sais bien, pour trop l'avoir fait, que les voeux de nouvelle année sont un prétexte en apparence formidable pour relancer d'anciennes relations, et montrer à nos clients et fournisseurs qu'on pense à eux. Et si, en reprenant l'idée d'Alain Bosetti, le patron de Place des Réseaux, on envoyait ses voeux en été, pour changer, et se démarquer?  Relançons, certes, mais démarquons nous

Je cause, je cause, et avec tout cela j'oublie l'essentiel. Recevez donc, vous qui lisez, et tous vos proches,  mes voeux les plus sincères et les plus chaleureux, de santé, business et harmonie, pour cette année 2008, où 1 chose est certaine : on va travailler plus!

Et comme disait le Dalai Lama : "Le vrai bonheur ne dépend d'aucun être, d'aucun objet extérieur. Il ne dépend que de nous..." :)

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8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 14:30

 Tout a commencé par une rencontre, comme d'habitude! Alain Bosetti, patron du Salon des Micro Entreprises, et fondateur du désormais célèbre "Place des Réseaux", coordonne avec la Société Générale des interventions dans toute la France, pour prêcher la bonne parole auprès des porteurs de projets. L'enjeu est de les sensibiliser au besoin clair de développer son réseau relationnel pour accroître son business (et sur le fait que la Générale est le bon interlocuteur pour les aider!)

Et nous voilà, à 4 intervenants, dans une vingtaine de villes, entre Novembre et Décembre; là, surprise, les organisateurs font le plein (plus d'une centaine de présents à chaque occasion) (http://socgen.59.kernix.biz/conferences/)

J'ai eu l'opportunité d'intervenir déjà à Mulhouse et Metz, en attendant Troyes, Reims et Compiègne cette semaine. Le hasard a  voulu que me soit attribuée ma région natale (Est France), et que la 1ère personne rencontrée soit un ancien "copain" (je parle des années 60!), perdu de vue depuis....encore plus que ça. Patron du lieu où se déroule l'événement,  il est ravi de l'occasion de se faire connaître ainsi par de futurs chefs d'entreprises locaux

Dans ces conférences concoctées principalement par Alain Bosetti, nous insistons sur cette réalité : chacun de nous a un réseau , qui ne demande qu'à être réactivé et entretenu, et j'ai pu ressentir à Metz un bien bel exemple. Notre base de données personnelle est remplie de gens que nous avons appréciés à un moment de notre vie, privée ou professionnelle; et qui nous ont apprécié! Et puis nous bougeons, changeons de boulot, de ville, et laissons au hasard seul les retrouvailles éventuelles. Pourtant parmi ces connaissances, certains pourraient avoir besoin de nos compétences ou connaissances, ou nous des leurs. Donc voilà un petit travail de mémoire (sans repentance...) que je compte commencer à faire rapidement, et régulièrement

Et puis si ce n'est pas moi qui réactive mon réseau, qui va le faire? :)

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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 13:08

pour changer!

Loin de moi l'idée d'ajouter de l'huile sur le feu, en me joignant au choeur des victimes d'un mouvement social qui est, au mieux, complètement incompris. Surtout en voyant les conséquences directes ressenties par mon entourage immédiat : retards, reports, pertes financières (anecdotiques par rapport aux enjeux, cruciales pour beaucoup). Tout ou presque a déjà été dit à ces sujets, et bien mieux certainement!

En revanche j'ai été alerté par les commentaires d'un jeune gréviste, interviewé à la radio récemment. Ayant intégré la SNCF il y a 3 ans, il a été "bouleversé" d'apprendre qu'il devrait probablement bosser 2 ans et 1/2 de plus que ce qu'il pensait en entrant .

Que devient une économie quand ses forces vives (moins de 30 ans) ont pour objectif, ambition et visibilité, le temps qu'il leur reste à travailler? Quelle éducation déficiente a pu engendrer un tel mode de pensée? A la limite, qu'une infirmière ou un pompier se posent, après 20 ans d'activité, ce genre de questions, soit!  Mais un jeune cheminot! Quelle motivation : plus que 35 ans et c'est la quille! Un frisson me parcourt.

Est ce là une conséquence moins prévisible de "l'effet 35 heures"? Qui induit dans la tête des plus jeunes, et plus influençables, que le travail, c'est néfaste, diabolique, négatif, et donc qu'il faut le limiter au maximum; ou bien est ce moi qui suis déconnecté?

Pendant ce temps là, on peut toujours nous mettre en garde contre la mondialisation... Il faudra bien pourtant que quelqu'un bosse!

Il va bien falloir aussi que toutes ces perturbations cessent rapidement. C'est pourtant George Orwell qui disait que "La façon la plus rapide de mettre fin à une guerre est de la perdre." 

Bon, c'est pas gagné... :)

 

 

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